SWIFT utilise actuellement le protocole d’interopérabilité inter-chaînes (CCIP) dans une première preuve de concept.
Au cours de la SmartCon 2022 qui s’est déroulée à New York, Sergey Nazarov, cofondateur de Chainlink, et Jonathan Ehrenfeld Solé, directeur de la stratégie de SWIFT ont annoncé que le réseau de paiement mondial utilisait le protocole Cross-Chain Interoperability Protocol (CCIP) de Chainlink pour envoyer des messages afin de contrôler les transferts de jetons sur la blockchain et rendre le réseau SWIFT cross-blockchain.
Les messages SWIFT pourront ordonner des transferts de jetons sur la blockchain à l’aide du CCIP, permettant ainsi au réseau SWIFT d’interagir avec les environnements blockchain.
Le réseau de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT) est l’un des services de messagerie financière les plus importants et les plus sûrs au monde. Le réseau SWIFT traite des millions de transactions par jour, en plus de traiter des informations sensibles telles que les mots de passe et les codes de sécurité de plus de 11 000 banques à travers le monde. Pour garantir la sécurité de ces transactions, le réseau SWIFT compte utiliser des oracles pour surveiller et vérifier les opérations.
Les oracles, une passerelle entre le monde hors blockchain et les réseaux blockchains
Un oracle est en quelques sortes l’interface qui permet d’interroger une base de donnée en dehors d’un réseau blockchain. En effet, il n’est pas possible d’accéder à de capter des données en dehors de la blockchain ou des Smart Contracts qu’elle renferme. Les Smart Contracts (ou contrats intelligents) peuvent ainsi recevoir des données extérieures à partir d’oracles de blockchain. Ces services tiers connectent les blockchains à des informations externes et peuvent avoir d’un oracle à un autre.
Les informations externes provenant du monde extérieur sont nécessaires au respect de nombreux accords contractuels. Pour compenser le fait que les blockchains et les contrats intelligents ne peuvent pas accéder aux données hors chaîne (données qui se trouvent en dehors du réseau), les oracles connectent les données hors chaîne et les données sur chaîne. Comme les contrats intelligents sont développés par les oracles, l’écosystème des blockchains dépend d’eux. Les contrats intelligents seraient limités dans leur application s’ils ne pouvaient accéder qu’aux données de leur réseau sans oracles.
L’utilisation d’oracles via le protocole CCIP permet de rendre les blockchains interopérables et ainsi de facilité et sécuriser les échanges entre blockchains en évitant d’éventuels process fastidieux et en ayant record à une base de donnée plus fiable et directement utilisable auprès de Chainlink. Néanmoins, il est à rappeler que bien que le système soit plus résilient, les oracles présentent encore une fragilité : la difficulté à fonctionner sans encombres (ou failles de sécurité) lors de l’afflux d’importantes données.
Toutes choses égales par ailleurs, cette nouvelle laisse entendre que l’adoption de la blockchain suit son cours dans l’industrie bancaire et pourrait prochainement donné lieu à des transactions crypto bancaire.
Affaire à suivre !
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